lundi 20 août 2007

Hairspray


Un film chorégraphié et mis en scène par Adam Shankman
Avec : John Travolta (Edna Turnblad), Christopher Walken (Wilbur Turnblad), Nikki Blonsky (Tracy Turnblad), Michelle Pfeiffer (Velma Von Tussle), Brittany Snow (Ambar Von Tussle), Amanda Bynes (Penny Pingleton), James Marsden (Corny Collins), Queen Latifah (Motormouth Maybelle), Zac Efron (Link Larkin)...
Genre : comédie musicale
Sortie : 22 août 2007

Ma note : 6/10

L'histoire : 1962. En dépit de son physique passablement arrondi, la jeune Tracy n'a qu'une idée en tête : danser dans la célèbre émission de Corny Collins. Par chance, Link, un des danseurs vedette, assiste à une de ses performances au lycée. Il lui propose alors de venir rejoindre la troupe. Tracy en devient instantanément un des piliers, s'attirant du même coup la jalousie d'Amber qui régnait jusque là sur le show.
La chance de Tracy tourne lorsque, après avoir été témoin d'une injustice raciale, elle se retrouve poursuivie par la police pour avoir marché à la tête d'une manifestation pour l'intégration des Noirs. désormais en cavale, ses chances d'affronter Amber au cours de la finale et de remporter le tant convoité titre de "Miss hairspray" semblent bien compromises...

Mon avis : Tout le monde - et c'est tout à fait légitime - ne va retenir de ce film que l'ahurissante performance de John Travolta en dondon (costume de 15 kilos, 5 prothèses remplies de silicone pour lui grossir le viage, sans compter celles pour les jambes et les bras). Il est vrai que c'est particulièrement réussi et que l'illusion est parfaite. Il n'est plus que le regard auquel on peut s'accrocher pour retrouver le héros de Pulp Fiction ou de Volte/Face. Chacune de ses interventions est épatante.
Mais cela suffira-t-il à faire de Hairspray un succès à la hauteur de ses précédentes implications dans des comédies musicales aujourd'hui culte, La fièvre du samedi soir et Grease ? Je n'en suis pas certain. Christopher Walken est excellent. Il nous livre un petit bijou d'autodérision. Michelle Pfeiffer se régale également avec son personnage parodique. La potelée Nikki Blonsky, avec son enthousiasme communicatif est convaincante. Zac Efron va faire craquer toutes les teenagers. Et il en est de même de la part de tous les comédiens absolument irréprochables. Or, à l'arrivée, il ne reste qu'un film sympathique, au scénario prévisible, et qui tourne un peu en rond. La faute à son titre, Hairspray ne décoiffe pas ! Il lui manque un vrai brin de folie.
En outre, les chorégraphie s'avèrent à la longue un tantinet ennuyeuses tant elles sont répétitives et naphtalinées dans du déjà vu.
Finalement, l'aspect à mon goût le plus intéressant est la chronique sociale dans les villes du nord des Etats-Unis au début des années 60, une époque où la place des Noirs était encore très limitée et contrôlée. Ainsi, dans le film, la célèbre émission de Corny Collins ne leur est-elle ouverte qu'un jour par semaine ! Le poids de la ségrégation se fait énormément sentir. Et le bel engagement de Tracy, au risque de perdre sa notoriété naissante, n'en est que plus louable.
Bref, nonobstant la métamorphose travoltesque qui peut déclencher une certaine curiosité, on peut dire que, dans le genre, on a vu vraiment mieux. Mais, je me répète, ce film est sympathique et bon enfant, il se laisse voir sans réel déplaisir.

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